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Johanna Mikidadi

Les étapes du deuil ou une erreur en héritage

Dernière mise à jour : 3 avr.

Les étapes du deuil ou une erreur en héritage. Un principe très largement diffusé voudrait qu’au moment de la mort d’un proche, nous passions par certains stades. Il y a même des fâcheries sur le nombre. Cinq ou sept selon les écoles de pensée. Elles n’ont pas encore réussi à se mettre d’accord…

Cependant, les deux admettent le postulat de départ de stades, phases, paliers, niveaux… tellement de synonymes pour notre contrition quand-même 😶


Cette théorie nous laisse malgré tout sa part de souplesse 😵  Elle admet des allers-retours entre chacune de ces étapes. Ouf ! Une des explications à cette diffusion malencontreuse réside dans le fait que, rares sont les personnes qui aiment toucher à la mort. Pas au sens littéral, hein ! Mais, certains sujets de par cette notion de tabou, de dérangement, de peur, sont malheureusement évités. Et ce sont évidemment les plus constitutifs de ce que nous sommes, de la manière dont nous appréhendons les choses que nous choisissons de mettre de côté 😷.


En réalité, un amalgame a été fait, pour lequel, peu de professionnels ont cherché à rétablir un semblant de vérité. Vérité pourtant connue : nous ne sommes pas identiques en tous points, nous ne fonctionnons pas tous exactement de la même manière. Bien sûr, nous sommes tous des humains avec un fonctionnement d’humains qui admet justement son lot de paradoxes, de disparités, de différences tout simplement.

Ces étapes concerneraient les personnes en fin de vie. Elisabeth Kübler-Ross (La mort est une question vitale, 1996) à l’origine de ce paradigme, a réalisé  des travaux sur des personnes en soins palliatifs. Elle aurait mis à jour certaines caractéristiques communes que traversaient les personnes en fin de vie. Et non pas leurs proches. Mais la même logique s’impose ; de tels raccourcis peuvent s’avérer dangereux.  


De nombreux biais courants en psychologie peuvent largement expliquer cette concordance de résultats. Mais ce sera pour un autre article 😉 Dans mes accompagnements auprès de personnes endeuillées, si j’ai pu entrevoir une chose, c’est bien la disparité de leurs témoignages, de leurs ressentis, de leurs appréhensions… Ce qu’il y a de plus frappant à mon sens, ce n’est pas tant l’erreur commise et admise par tout un chacun.


Il est compréhensible et même logique de s’appuyer sur des professionnels et de leur faire confiance. Chacun son métier. Non, ce qui me perturbe le plus au quotidien durant mes accompagnements, c’est la facilité avec laquelle les gens admettent ce principe qui voudrait que les êtres humains soient tous liés à la même fatalité. D’où les blocages et la difficulté d’avancer sans culpabiliser.





Et pourtant, tout est là ; une fois ce principe remis en question, une fois libéré de cette obligation inconsciente, c’est à ce moment, je dirais même à cette condition seulement que la vie peut continuer sereinement 🚀.


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